Le blé est compté parmi les céréales les plus consommées du monde. Il domine d’ailleurs le marché mondial des céréales, ce qui démontre combien il s’est imposé dans le quotidien des humains. Plus de la moitié de la population mondiale l’a adopté dans son alimentation. Une grande partie de la farine destinée aux boulangeries et pâtisseries est fabriquée à base de cette céréale de même que certaines pâtes. Mais malheureusement, tous les pays ne peuvent pas se permettre sa production, et sont donc obligés de l’importer sur leur territoire. Parmi ces régions, il y a ceux qui représentent un grand pourcentage dans l’importation mondiale. Faisons un zoom sur les 9 pays importateurs du blé.
01. Égypte, 12,1 millions de tonnes
Égypte fait non seulement partie des plus gros importateurs de blé, mais il en est surtout le premier. Ce pays africain importe 10,4 millions de tonnes de blé d’après les chiffres révélés par Statista en 2019. Plus de la moitié du blé importé sur le territoire provient de la Russie, et environ 23 % de l’Ukraine, raison pour laquelle cette région est menacée de l’insécurité alimentaire depuis le conflit opposant ces deux pays voisins. Même si l’Égypte s’est actuellement tournée vers la France pour son approvisionnement, l’inflation des produits alimentaires est de plus en plus observée dans le pays qui peine sérieusement à combler ses besoins.
02. Indonésie, 10,4 millions de tonnes
L’Indonésie avec ses 10,4 millions de tonnes d’importation en 2019 est classée deuxième plus gros importateur du blé. L’occidentalisation de l’alimentation et la forte croissance de la population indonésienne sont ce qui explique principalement ce grand pourcentage d’importation sur le territoire. C’est un pays où les pâtes et le pain sont consommés en grande quantité dans les ménages et les lieux de restauration. Aussi, il est important de rappeler que le gouvernement indonésien a adopté une politique de restriction visant au développement de la production du Maïs dans le pays. L’importation de cette céréale étant limitée, les importateurs se sont donc tournés vers la filière blé.
03. Turquie, 8,1 millions de tonnes
La Turquie est troisième de ce classement avec une importation chiffrée à 8,1 millions de tonnes de blé en 2019. Ce pays du Moyen-Orient a un très gros besoin en céréales en raison de sa grande consommation par la population. Pendant la pandémie du coronavirus, les prix internes ont flambé, ce qui a fait largement baisser le pouvoir d’achat. Mais pendant cette période sombre, le gouvernement a dû supprimer les droits de douane afin de permettre à la population de se procurer les produits alimentaires à un prix quelque peu raisonnable. Par ailleurs, le conflit entre l’Ukraine et la Russie touche également sévèrement la Turquie dont une partie de l’importation provenait de ces deux pays.
04. Algérie, 7,7 millions de tonnes
L’Algérie est le deuxième État africain figurant parmi les plus gros importateurs de blé. En 2019, son importation était chiffrée par Statista à 7,7 millions de tonnes de blé. Au début, le principal fournisseur de l’Algérie était la France. Mais en 2020, le pays a mis à jour son cahier de charge lui permettant de disposer de plusieurs sources d’approvisionnement. Depuis cette modification, la France ne fait plus partie du fournisseur principal de l’Algérie qui importait une grande partie de cette céréale de l’Ukraine et de la Russie. Elle fait partie donc des pays touchés par la crise opposant les deux États européens.
05. Bangladesh, 7,2 millions de tonnes
En 2019, le Bangladesh a importé près de 8 millions de tonnes de blé sur son territoire. Il s’agit d’un pays du sud de l’Asie dans lequel les produits alimentaires fabriqués à base du blé sont très consommés par les habitants. L’Inde est l’État qui fournit les 2/3 des importations du Bangladesh. Mais l’exportateur ayant décidé de rompre le partenariat, le pays a pris la résolution de multiplier ses sources d’approvisionnement. La Russie a donc été le second choix du Bangladesh, sauf que les multiples sanctions contre ce pays en conflit ne facilitent pas la signature des accords.
06. Nigéria, 6,6 millions de tonnes
Le Nigéria importe chaque année près de 7 millions de tonnes de blé. Il ne faut pas oublier qu’il est la région la plus peuplée du continent africain, et cela explique en partie la hausse de son importation. La crise entre l’Ukraine et la Russie ayant impacté l’exportation mondiale du blé, le Nigéria n’a pas été épargné par l’inflation. Néanmoins, avec les politiques qui sont en train d’être mises en place, cet État africain pense devenir à son tour un gros exportateur de blé d’ici quelques années, sa production annuelle dépassant actuellement les 400 000 tonnes.
07. Brésil, 6,4 millions de tonnes
Le Brésil fait partie des pays qui importent le plus de blé sur le continent américain. Les principaux fournisseurs du Brésil étaient l’Argentine, les États-Unis, le Canada, et la Russie. Mais depuis quelques années, ce pays est devenu à son tour un producteur incontournable. Il est principalement en partenariat avec L’Arabie Saoudite à qui il livre près de 600 000 tonnes. Quelques pays africains se sont également tournés vers lui depuis la crise entre l’Ukraine et la Russie. C’est le cas par exemple de l’Égypte et le Soudan.
08. Philippines, 6,1 millions de tonnes
Les Philippines font désormais partie des importateurs émergents de l’Asie. En 2019, leur importation atteignait les 6,1 millions de tonnes de blé, ce qui les place à la 8e position dans ce classement. Une partie du blé des Philippines provenait de la Russie. Mais depuis les tensions entre ce pays et son voisin ukrainien, plus aucune céréale ne sort du pays. C’est devenu une contrainte pour le pays asiatique qui se voit dans l’obligation de penser à d’autres fournisseurs pour combler ses besoins en approvisionnement.
09. Japon, 5,5 millions de tonnes
Le Japon fait partie des pays asiatiques qui ont besoin d’un approvisionnement annuel de blé important. Chaque année, il importe près de 6 000 000 de tonnes de cette céréale. Les États-Unis détenaient une grande partie de l’importation du Japon jusqu’en 2013 ou le pays a dû stopper son partenariat avec les Américains après la découverte de blé génétiquement modifié. Les Russes et les Ukrainiens faisaient également partie des fournisseurs du Japon avant la crise actuelle.