La question de l’avortement reste l’une des thématiques qui font polémiques dans tous les pays du monde. Certes, certains pays l’ont absolument interdit ; mais d’autres l’ont légalisé. Pour mieux appréhender les pays où l’avortement est autorisé, nous mettons à votre disposition cet article.
20. L’Afrique du Sud

L’Afrique du Sud est l’un des pays africains ayant rendu légal l’avortement. Depuis 1975, une loi spécifique permet à ce pays de faire l’avortement. Il s’agit de la loi : « The Abortion and Sterilization act of 1975 ». Cette loi élargit les conditions permettant l’avortement. De même, une toute dernière nouvelle loi est entrée en vigueur depuis 1996 qui est : « The Choice on Termination of Pregnancy Act, 1996 ».
19. L’Argentine

Pays américain, l’Argentine fait son apparition sur la liste des pays qui ont légitimé l’avortement. En effet, le 14 juin 2018, l’Assemblée nationale argentine a voté une loi légalisant l’IVG (Interruption Volontaire de la Grossesse). En 2020, les députés argentins ont adopté à nouveau une loi donnant la possibilité aux femmes le droit d’avorter, mais cela reste conditionnel. Désormais, les femmes ont jusqu’à la 14e semaine de grossesse (16 semaines d’absence de règles) pour y recourir.
18. La France

En France, l’avortement a été longtemps pénalisé et est passible à des lourdes sanctions. Cependant, ce n’est qu’en 1975, l’époque où Simone Veil était ministre de la Santé du gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing que l’avortement fut dépénalisé et légalisé. Dans ce pays, une IVG peut être pratiquée jusqu’à la fin de la quatorzième semaine de grossesse, soit seize semaines après le début des dernières règles (seize semaines d’aménorrhée).
17. L’Espagne

L’Espagne compte sur l’échiquier des pays européens légalisant l’avortement. Depuis 2010, la loi autorise l’avortement jusqu’au troisième mois de grossesse et au cinquième mois au cas où il y a une malformation du fœtus où si la grossesse en cours pourrait porter atteinte à la santé de la mère porteuse.
16. Les États-Unis

Aux États-Unis, selon la conclusion de l’arrêt constitutionnel Roe v. Wade de la cour suprême en 1973, la femme peut avorter. L’avortement est autorisé dans tous les États, jusqu’à 2005, dans les conditions suivantes : d’abord, jusqu’à la fin du premier trimestre, la décision de l’avortement est laissée au jugement de la femme enceinte ; ensuite ; au cours du second trimestre, l’État, ayant comme objectif la santé de la femme enceinte peut, éventuellement, réguler cet avortement de façon raisonnable relativement à la santé « maternelle ».
15. La Colombie

Depuis des années, l’État colombien proscrit l’avortement. Mais au fil du temps, compte tenu de certains problèmes qui peuvent survenir au cours de la grossesse et qui peuvent mettre en péril la vie de la mère porteuse, le gouvernement colombien grâce à l’appui des autorités sanitaires a adopté des lois qui permettront aux femmes d’avorter sur la base de certaines conditions. L’avortement en Colombie est légalisé depuis le 21 février 2022 pour n’importe quel motif jusqu’au sixième mois de gestation (24e semaine).
14. Le Brésil

Le Brésil se classe aussi parmi les pays américains qui autorisent l’avortement. Mais, avorter sans des raisons valables et non fondées peut être objet de sanctions à la femme enceinte et l’assistant. Ce pays n’autorise l’avortement qu’en cas de viol, fœtus atteint d’anencéphalie ou danger pour la vie de la femme.
13. Le Canada

Au Canada, depuis 1988, l’avortement n’est plus fédéralement interdit en vertu de la décision de la cour suprême intitulée R.c. Morgentaler. L’avortement est gratuit sur l’ensemble du territoire canadien et il n’y a aucun délai maximal pour se faire avorter. Il est important de rappeler que jusqu’en 1969, l’avortement n’est autorisé que dans le cas où la grossesse mettrait la vie de la femme en danger.
12. La Tunisie

L’avortement en Tunisie est légal sous condition d’après l’article 214 du Code pénal tunisien issu de la loi n° 73-2 du 26 septembre 1973. Ainsi, l’avortement doit intervenir dans les trois premiers mois de grossesse. Il doit être aussi obligatoirement pratiqué par un médecin et se dérouler en milieu médical (hôpital ou clinique agrée).
11. Le Portugal

L’année 2007 fut celle durant laquelle l’avortement a été légalisé au Portugal. Dans ce pays, l’avortement est autorisé jusqu’à la dixième semaine de grossesse. Il est également permis jusqu’à la douzième semaine pour des raisons d’ordre médical, psychologique ou si la grossesse est le résultat d’un viol ou d’un rapport sexuel incestueux. Les centres de santé publics ont l’obligation de pratiquer un avortement si une femme ou une adolescente en fait la demande.
10. Le Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, l’avortement de la grossesse d’une femme a été légalisé par l’Abortion Act de 1967. L’interruption d’une grossesse n’était pas punissable si elle était pratiquée dans les 28 premières semaines de la grossesse et si deux médecins avaient fourni une attestation que la santé physique ou mentale de la femme était en péril ou que des tests médicaux avaient apporté la preuve que l’enfant va naître avec des malformations physiques ou mentales. En 1990, l’Human Fertilisation and Embryologie Act a réduit ce délai à 24 semaines dans les mêmes conditions. La Family Law Reform de 1969 dispose par ailleurs qu’à partir de 16 ans, une fille peut faire avorter sa grossesse sans le consentement de ses parents ; tandis qu’avant cet âge, le consentement est obligatoire.
9. La Bulgarie

La légalisation de l’avortement fut votée en Bulgarie en 1956 dans le Code pénal de l’État socialiste, à la condition qu’il soit effectué dans un hôpital, qu’il soit enregistré, et que les femmes mariées qui le demandent aient déjà eu un enfant. L’avortement est légal en Bulgarie sur simple demande jusqu’à la 12e semaine de grossesse ou à n’importe quel moment de la grossesse pour des causes médicales.
8. La Chypre

Avant 2018, l’avortement était bel et bien possible à Chypre sur prescriptions de deux docteurs en médecine. Depuis 2018, la Chypre s’est alignée sur la majorité des états européens, c’est-à-dire liberté d’avorter durant les 12 premières semaines d’aménorrhée sur simple demande.
7. La Slovénie

C’est en 1977 que la Slovénie a définitivement adopté le droit à l’avortement. En Slovénie, l’avortement est légal jusqu’à la 10e semaine ou à n’importe quel moment de la grossesse pour raison médicale.
6. La Suède

La Suède est le troisième pays où le délai légal pour avorter est le plus large. Depuis, 1975, ce pays scandinave autorise l’IVG pendant les 18 premières semaines de grossesse, sans aucune restriction. Le délai peut connaitre un allongement jusqu’à 22 semaines, voire au-delà en fonction de la situation.
5. La Suisse

En Suisse comme d’autres pays, l’avortement est un sujet politique controversé. En 2002, ce droit a été partiellement dépénalisé et le régime du délai, qui permet aux personnes enceintes de décider d’avorter librement durant 12 premières semaines de grossesse, a été introduit, après plusieurs décennies de lutte. Il est nécessaire de rappeler qu’une initiative populaire est lancée en juin 1971 pour décriminaliser l’avortement.
4. La Nouvelle-Zélande

Pays du contient océanique, ce n’est qu’en 2020 que ce pays a pris la décision de légaliser l’avortement. En mars 2020, alors que Jacinda Ardern est Premier ministre, le parlement de la Nouvelle-Zélande adopte la législation de l’avortement lors des 20 premières semaines de grossesse.
3. L’Autriche

Pays germanophone, l’avortement est dépénalisé en Autriche depuis de 4 décennies. Sur simple demande, toutes les femmes peuvent procéder à une interruption volontaire de grossesse durant les 14 premières semaines.
2. La Belgique

Chaque femme a le droit de demander une IVG, car cette intervention est légalement autorisée et dans ce pays. Sauf en cas de problème médical grave, l’avortement doit avoir lieu avant la fin de la 12e semaine qui suit la conception, donc 14 semaines après les dernières règles.
1. Le Luxembourg

L’avortement a été dépénalisé au Luxembourg par une loi du 15 novembre 1978. Dans ce pays, toute femme enceinte peut demander une interruption volontaire de grossesse (IVG) avant la fin de la 12e semaine de grossesse ou avant la 14e semaine d’aménorrhée. En décembre 2014, la nouvelle loi sur l’IVG est entrée en vigueur.