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Top 16 des faits incroyables sur la gestion des déchets

La vitesse de production des déchets à l’échelle mondiale a été identifiée comme l’un des problèmes susceptibles de menacer la santé publique et l’écosystème de la planète surtout si ces déchets ne sont pas gérés adéquatement. Malgré la menace que représentent les mauvais systèmes de gestion de déchets pour le bien-être mondial, il est remarqué que le sujet ne suscite pas encore comme cela se doit l’attention des pouvoirs publics. Vous voulez avoir des connaissances sur la gestion des déchets de par le monde. Voici le top 16 des faits incroyables sur la gestion des déchets.

1- La production des déchets, leur gestion constituent un problème d’ordre mondial

Les matériaux indésirables ou inutilisables comprenant toute substance jetée après un usage primaire ou sans valeur et sans utilité sont considérés comme des déchets. La gestion des déchets englobe les activités ou l’ensemble des processus mis en place pour traiter les déchets depuis leur production jusqu’à leur élimination finale.

Il est connu de tous que les déchets nécessitent une gestion appropriée. Puis la nécessité de mettre en place des systèmes efficaces de gestion ne serait une chose faite que si la quantité de déchets produits par individu est connue. En 2018, la France a produit 342,2 millions de tonnes métriques de déchets ce qui équivaut à 5,1 tonnes métriques de déchets par habitant.

En 2021, les observateurs affirment que le monde a produit plus de 2,01 milliards de tonnes métriques de déchets solides. Ce qui est encore incroyable c’est qu’au moins 33 % de ces déchets n’ont pas été gérés de manière correcte pour protéger l’environnement. Par ailleurs, les rapports estiment que jusqu’à 8 millions de tonnes métriques de déchets plastiques sont déversés dans les océans de la planète chaque année.

2- La production de déchets à l’échelle mondiale selon les catégories de pays

Il a été révélé que d’ici 2050, le monde pourrait produire jusqu’à 3,4 milliards de tonnes de déchets. Quant aux pays à revenu élevé, ils produisent relativement moins de déchets alimentaires et verts soit environ 32 % du total des déchets. Ensuite, ils génèrent davantage de déchets secs susceptibles de recyclage. Alors que les pays à revenu moyen et faible produisent entre 53 % et 57 % de déchets alimentaires.

Par exemple, la production de déchets d’un citoyen français moyen dépasse 1 kg de déchets par jour. Ce chiffre constitue quasiment le double de la production journalière par individu moyen au monde. Alors qu’au Royaume-Uni, un individu moyen jette selon les estimations son poids corporel en déchets toutes les sept semaines. D’où la nécessité de déployer des systèmes efficaces pour gérer les déchets.

3- La composition des déchets ménagers

Les papiers font partie constamment des déchets produits par les humains. Il a été révélé que chaque année, l’homme produit 3 % de déchets de plus que l’année qui a précédé. Ceci dit qu’en 25 ans, il est estimé que la quantité des déchets émis sera doublée.

Il faut noter que les déchets mondiaux sont composés en grande proportion de papier, qui représente à peu près un cinquième des déchets émis par un ménage. Ensuite, le verre et les plastiques réunis font un dixième des déchets ménagers.

4- Les déchets électroniques dans les océans

Les statistiques révèlent que chaque année à travers le monde, 50 millions de tonnes métriques de déchets électroniques sont émises. Ces déchets électroniques sont constitués d’appareils de cuisine, de chaînes stéréo et de postes de télévision. Ils sont souvent abandonnés sur des décharges et finissent dans les océans.

5- Des résultats dommageables au cœur des politiques de gestion des déchets

Il faut noter que la gestion des déchets relève d’une responsabilité humaine et dans les cas où cette responsabilité n’est pas remplie comme cela se doit, des répercussions sanitaires et environnementales s’en suivent. C’est ainsi qu’en Italie, les mauvaises politiques de gestion de déchets ont occasionné la fermeture de nombreuses entreprises.

De même que l’augmentation du taux de mortalité chez les habitants de Naples durant environ deux décennies (1994-2014). À Surat, en Inde, il a été révélé qu’une épidémie de type peste s’était déclenchée et avait tué 56 personnes avec à la clé l’annulation du festival Deepavali. Tout ceci à cause d’une mauvaise politique de gestion des déchets.

6- La pollution des voies navigables internationales à cause de la mauvaise gestion des déchets

Dans certains pays développés et dans les pays en développement, les déchets électroniques et solides sont souvent jetés dans l’océan ce qui constitue un grand danger pour l’environnement. Les données précisent que 45 000 tonnes métriques de déchets plastiques sont jetées dans les océans à l’échelle planétaire chaque année.

L’autre aspect très menaçant concerne le fait que les gobelets en papier enduits de cire sont jetés dans les cours d’eau. Lorsque ces gobelets sont couverts de cire, cela réduit donc leur capacité biodégradable d’où la pollution des voies navigables du monde entier.

7- La bonne gestion des déchets passe aussi par la fabrication des produits recyclables

Il est vrai que le papier est le composant fondamental des déchets ménagers. Cependant, il est important de souligner que deux tiers de déchets sous forme de papier sont recyclables tandis que les sacs en papier mettent plus de 100 ans pour pouvoir se décomposer.

Quant au verre, il met des centaines d’années pour se décomposer. C’est pour cette raison d’ailleurs que la majorité des firmes productrices réduisent l’utilisation du verre et des sacs en papier comme des outils d’emballage de produits.            

8- Le recyclage au cœur de la bonne gestion des déchets

La politique de recyclage des déchets est un moyen très efficace de gestion des déchets. Des travaux de recherche ont prouvé que le recyclage d’une tonne de carton permet d’économiser 390 kWh d’énergie et 1,1 baril de pétrole.

Quant au recyclage de l’aluminium, il permet également d’économiser 14 000 kWh et 39,6 barils de pétrole. En recyclant le papier, 4 100 kWh d’énergie, 9 barils de pétrole et 17 arbres sont économisés. Tous ces résultats montrent clairement l’efficacité et l’avantage du recyclage dans la gestion des déchets.

9- Le recyclage relève d’une stratégie d’action nationale

En dépit de la mobilisation très répandue invitant à rendre la terre plus verte grâce au recyclage, un bon nombre de pays occidentaux est encore à la traîne dans l’application des décisions prises. En France, bien que la quantité d’emballages ménagers fabriqués demeure stable, le taux de recyclage est en hausse. En 2021, il est estimé à 72 % soit une augmentation de 3 points comparativement au taux de 2020 donc en clair, 3,8 millions de tonnes métriques d’emballages ménagers ont été recyclées.

Un peu plus loin, cela signifie que l’atmosphère a été protégée contre l’émission de 2,2 millions de tonnes métriques de dioxyde de carbone. Aux États-Unis, presque 25 % des déchets sont recyclés. Le Royaume-Uni parvient à recycler 30 %.Il est cependant très encourageant de constater qu’au sein de l’Union européenne, des pays comme la Suisse, les Pays-Bas et l’Allemagne recyclent environ 60 % de leurs déchets.

10- La gestion des déchets solides est essentielle

Les conséquences de la mauvaise gestion des déchets solides vont de l’émission des gaz à effet de serre, au débordement des décharges, sans oublier la pollution de l’eau. Tout ceci rend la gestion des déchets très critique. Des études montrent que la mise en œuvre du recyclage et l’atténuation de la mise en décharge peuvent limiter les émissions de gaz à effet de serre de 10 à 15 % à l’échelle mondiale.

11- Les attentes concernant la gestion des déchets dans le futur sont encore à l’étape de développement

Les statistiques publiées par le magazine mondial de l’industrie des déchets Waste Management World ont prouvé que 53 % des propriétaires de sites de décharge pensent que leurs décharges resteront ouvertes dans les 10 prochaines années. Une proportion de 12 % s’attend à ce que les travaux se poursuivent dans leurs décharges durant les 5 à 9 prochaines années.

Tandis que 26 % pensent que les méthodes de gestion de déchets vont évoluer dans 3 à 4 ans et que le besoin des décharges ne sera plus d’actualité. En effet, ces constats évoquent un futur plutôt prometteur pour la gestion des déchets à l’horizon 2030.

12- Les amoncellements de déchets influencent le comportement des animaux

La conférence annuelle des Nations unies sur le changement climatique (COP26) organisée à Glasgow a fait la une de tous les journaux et ceci grâce aux annonces d’engagements en faveur du climat et du contexte des nombreuses marches ou des manifestations dans les rues.

Cependant, des rapports publiés avaient abordé les grands problèmes relatifs à la gestion des déchets que la ville écossaise a traversés à cause de la conférence surtout dans un détail incroyable : une augmentation de la population de rats qui auraient attaqué et envoyé quatre travailleurs des services d’assainissement à l’hôpital en l’espace de cinq mois.

Les dirigeants du conseil municipal de la ville de Glasgow à propos des attaques des rats reconnaissent qu’il est vrai que toutes les villes ont des rats, mais il n’en reste pas moins que l’augmentation des déchets est susceptible d’attirer davantage des charognards qui peuvent se déchaîner en masse.

Dans certains cas, il a été remarqué que les rongeurs habitués à vivre dans l’abondance de déchets alimentaires en milieux urbains ont eu un comportement anormal à cause de la pandémieliée au coronavirus. En réalité, les déchets humains affectent généralement le comportement des animaux. Selon les résultats des travaux conduits en 2016 par Movement Ecology, il a été remarqué que les cigognes blanches au Portugal avaient changé leurs trajectoires de migration en raison de l’abondance de déchets alimentaires dans les décharges.

En Argentine, les déchets issus de l’expansion des activités de pêche justifient la croissance de 37 % de la population de goélands. Ce qui a par la suite entraîné une multiplication des attaques de goélands contre les baleines. En l’espace d’une trentaine d’années, les évidences des attaques des baleines par des goélands sont passées de 2 % au cours des années 1970 à 99 % durant les années 2000.

13- La multiplication des décharges finit par faire des réfugiés en Indonésie

En Indonésie, 7000 tonnes métriques de déchets sont déversées chaque jour sur une décharge ayant une hauteur de plus de 15 étages et large plus que 200 terrains de football réunis. En réalité, il s’agit de Bantar Gebang, une grande montagne d’ordures à Bekasi qui depuis plus de 30 ans reçoit les déchets de Jakarta.

Cette décharge est entourée de villages abritant d’après les estimations presque 20 000 personnes dont la majorité joint les deux bouts au quotidien en récupérant des déchets réutilisables. Bantar Gebang est l’une des plus grandes décharges au mondeet sa hauteur ne cesse de croître. Le gouvernement est parvenu à chasser de leurs habitations certains des riverains dans le but d’élargir la décharge aux villages environnants.

Res a Boenard est la fondatrice de l’organisation Seeds of Bantar Gebang qui est une initiative communautaire avec la noble mission d’éduquer les enfants et les ménages touchés par la décharge. Elleexplique que son idée cherche à donner de l’espoir aux enfants et surtout à les sensibiliser sur la protection de l’environnement. Malheureusement, l’élargissement de la décharge va non seulement déplacer des populations des villages voisins, mais aussi de l’organisation.

14- Les pays développés exportent les produits recyclables vers les pays plus pauvres

Certains pays développés ont mis en place une stratégie nationale qui permet de recycler une certaine quantité de déchets plastiques chaque année. L’objectif de cette stratégie est de limiter la quantité de déchets qui atterrissent dans les décharges ou qui sont exportés dans d’autres pays. Par ailleurs, en marge de la Convention de Bâle, plus de 180 nations ont accepté fixer des règles plus strictes sur les exportations de déchets plastiques vers les pays les plus pauvres.

Cependant, les premières estimations pour l’année 2021 prouvent clairement que les États-Unis ont augmenté la quantité de déchets plastiques qu’ils exportent, partant de 45 millions de tonnes métriques l’année précédente à 48 millions de tonnes métriques. L’Allemagne, le Canada, l’Irlande, le Royaume-Uni ont misé sur des pays comme la Chine, l’Indonésie, la Malaisie, le Kenya, le Viêt Nam et la Turquie pour pouvoir faire recycler leurs déchets.

Néanmoins, il est arrivé que les pays soient dépassés par les importations de quantités considérables ou insuffisamment outillés pour traiter les déchets. Ce faisant, ces pays procèdent à une mauvaise gestion des déchets où ils incinèrent même les produits recyclables. Le Royaume-Uni estime que 46 % de son système de recyclage est destiné à des pays tels que la Malaisie, la Pologne et la Turquie.

15- Près de 92 millions de tonnes de déchets textiles sont produites dans le monde entier chaque année

Des photos choquantes du désert d’Atacama au Chili ont été diffusées et ont suscité un profond intérêt de la part des défenseurs du climat. Ces photos montraient une image palpable des problèmes de la mode rapide dans le paysage du désert le plus aride du monde. Il est estimé que 59 000 tonnes métriques de vêtements sont reçues au port d’Iquique, dans la partie septentrionale du Chili, où les revendeurs sont amenés à acheter des stocks qui seront vendus aux populations.  

La plupart de ces vêtements, environ 39 000 tonnes métriques deviennent des déchets dans le désert. Sur le continent européen, les populations se débarrassent de 4 millions de tonnes métriques de produits textiles chaque année. Il s’agit là d’un gaspillage effarant surtout à partir du moment où une proportion de 80 % de ces produits textiles est enfin de compte incinéré ou enfoui. Environ 10 % à 12 % sont destinés à la revente au niveau local.

Au cours de 2021 en France, 239 000 tonnes métriques de produits textiles, de chaussures et des accessoires ont été recueillies. Dans ce lot, 58 % sont orientés pour la vente sur le territoire français en seconde main ou dans d’autres pays. Il y a 33 % qui sont recyclés puis le reste de ces produits textiles est détruit ou est utilisé comme combustible.

Par ailleurs, chaque année, les Américains se débarrassent de 12,8 millions de tonnes métriques de produits textiles. Les recherches montrent qu’à l’échelle mondiale, le domaine de la mode est responsable de 10 % des émissions de gaz à effet de serre. Puis, la production textile rejette par an 1,2 milliard de tonnes métriques de gaz à effet de serre.

Ces données montrent nettement que le secteur est l’un des plus polluants de l’humanité. La quantité de gaz à effet de serre qu’il produit à lui seul équivaut à celle des transports aériens et maritimes réunis. En réalité, cette quantité est due fondamentalement à la longue chaîne de fabrication des produits textiles, mais aussi aux transports nécessaires au secteur. Puisque les habits que vous voyez dans une boutique ont déjà fait le tour du monde.

16- La pandémie liée au coronavirus a aggravé le problème relatif aux déchets et au recyclage

Les capacités de recyclage ont baissé en Europe, en Asie, et en Amérique depuis le début de la pandémieliée au coronavirus. De plus, la pandémie a aussi produit un surplus de nouveaux déchets sous forme d’articles à usage unique.

Une étude rendue publique par les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) a montré que la pandémie a généré plus de 8 millions de tonnes métriques de déchets plastiques à travers le monde et que plus de 25 000 tonnes métriques de ces déchets se sont retrouvées dans l’océan.

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