Bien que toutes les drogues aient le potentiel d’être nocives, voire mortelles, certaines d’entre elles sont intrinsèquement plus dangereuses que d’autres. Cela est particulièrement vrai si l’utilisateur en abuse ou en associe plusieurs. De là découle la question de savoir quelles sont les drogues les plus nocives à éviter. Découvrez-les dans cette revue.
15. Opioïdes semi-synthétiques, 20 000 décès
Les opioïdes semi-synthétiques courants comprennent le Percocet, le Vicodin et l’OxyContin. Ces médicaments sont généralement utilisés pour traiter la douleur, bien que certains puissent être prescrits pour la toux et la diarrhée. Ces drogues créent une forte dépendance et présentent un risque élevé en cas d’abus. Les Opioïdes semi-synthétiques sont responsables de 20 000 décès chaque année dans le monde.
L’abus d’opioïdes semi-synthétiques peut provoquer un ralentissement de la respiration. Ce qui entraîne souvent l’hypoxie, une condition qui se produit lorsque trop peu d’oxygène atteint le cerveau. L’hypoxie peut provoquer le coma, des lésions cérébrales permanentes et même la mort. Quand ces médicaments sont associés à d’autres drogues, notamment la cocaïne et l’alcool, on note une augmentation considérable de l’intoxication. Ce qui augmente considérablement le risque de surdose mortelle.
L’Amérique connaît actuellement une épidémie d’opioïdes en raison de la prévalence et du taux élevé de surdoses de drogues opioïdes. Ce qui en fait la quinzième catégorie de drogue la plus dangereuse du monde.
14. Héroïne, 56 500 morts
L’héroïne est un opioïde récréatif illicite fabriqué à partir de morphine, une substance naturelle extraite de la gousse de diverses plantes de pavot à opium. Généralement injecté ou sniffé, le médicament est disponible sous forme de poudre blanche ou brune, ou d’une substance collante noire connue sous le nom d’héroïne de goudron noir.
L’héroïne apparait sur cette liste en raison de la forte prévalence de la consommation et des complications graves pour la santé qu’elle entraîne chez les utilisateurs. On peut observer, des veines effondrées chez les personnes qui s’injectent la drogue et des tissus endommagés à l’intérieur du nez de celles qui la reniflent. Cette substance cause également, les infections de la muqueuse cardiaque, les complications pulmonaires, les abcès gastro-intestinaux et les maladies rénales.
Selon plusieurs études, le nombre d’utilisateurs d’héroïne a plus que doublé au cours des cinq dernières années et environ 80 % des nouveaux utilisateurs se tournent vers l’héroïne après avoir abusé d’opioïdes sur ordonnance. En 2020, les surdoses d’opioïdes, y compris celles liées à l’héroïne, ont causé plus de 12 000 décès rien qu’en France.
13. Digoxine, 70 000 morts
La digoxine, également connue sous le nom de Lanoxin, est un médicament utilisé pour traiter diverses affections cardiaques, notamment l’insuffisance cardiaque congestive et la fibrillation artérielle. Ironiquement, de nouvelles recherches suggèrent que pour les personnes atteintes de fibrillation auriculaire, la prise du médicament peut augmenter le risque de décès de plus de 20 %.
La digoxine a également été associée à des nausées, des vomissements et des problèmes gastro-intestinaux graves tels que la constipation. Ces effets secondaires négatifs sont plus susceptibles de se produire lorsque le médicament est associé à l’agent antiarythmique Quinidine. Ce qui peut également entraîner une surdose et la mort.
12. Médicaments contre la toux, 85 000 morts
Les médicaments utilisés couramment contre la toux sont le NyQuil, le Robitussin et le Theraflu. Ces derniers sont utilisés pour soulager la toux causée par le rhume, la bronchite et d’autres maladies respiratoires. Les médicaments contre la toux arrivent au douzième rang sur cette liste en raison du risque élevé de dépendance et des multiples effets indésirables qui peuvent survenir chez les consommateurs.
Le principal ingrédient des médicaments contre la toux est le dextrométhorphane (DXM) qui peut provoquer une intoxication, des hallucinations et une dissociation à fortes doses. Un surdosage peut survenir en cas de prise excessive et entraîner une sédation sévère et une dépression respiratoire mortelle. L’hypoxie peut être également entraînée par la prise de ces médicaments. Ce qui est susceptible d’induire des problèmes mentaux à court et à long terme.
Ces médicaments sont souvent mal utilisés en combinaison avec d’autres drogues, telles que l’alcool et la marijuana. Ce qui peut en outre augmenter le risque de mortalité qui est de 85 000 par ans.
11. Colchicine, 200 000 morts
La colchicine est un médicament utilisé pour traiter et prévenir les crises de goutte, ainsi que certaines autres affections inflammatoires. Elle est considérée comme un médicament à haut risque par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, en raison de sa capacité à provoquer une toxicité importante et la mort.
Le médicament a un index thérapeutique très étroit. Ce qui signifie que l’intervalle entre les doses thérapeutiques et toxiques est faible. Le risque de surdosage est considérablement accru lorsque la colchicine est associée à de puissants inhibiteurs du CYP3A4, un mélange qui entraîne généralement la mort.
10. Cocaïne, 500 000 décès
La cocaïne est un puissant stimulant utilisé comme drogue récréative. La cocaïne figure sur cette liste en raison des risques qu’elle présente pour la santé sur le long terme. On peut noter les maladies cardiaques, l’hypertension, la défaillance d’organes, la détresse respiratoire, les accidents vasculaires cérébraux, la perte de poids malsaine et les convulsions.
Des études ont montré que les décès liés à la cocaïne ont augmenté ces dernières années et ne montrent aucun signe de ralentissement. En 2020, environ 500 000 décès par surdose liés à la cocaïne ont été enregistrés à travers le monde. Les chercheurs ont découvert que près des trois quarts de ces décès liés à la drogue concernaient des personnes qui avaient également pris des opioïdes.
9. Clozapine, 655 000 morts
La clozapine est un médicament antipsychotique utilisé pour traiter la schizophrénie. Il peut également réduire le risque de comportement suicidaire chez les patients atteints de schizophrénie ou de trouble schizoaffectif. La clozapine sort du top dix de cette liste en raison des effets cardiovasculaires négatifs que sa consommation peut entraîner. On note entre autres la myocardite et la cardiomyopathie.
Le risque de ressentir ces effets est considérablement accru lorsqu’il est associé à d’autres dépresseurs à l’exemple de l’alcool. La clozapine est également reconnue comme provoquant une hypomotilité gastro-intestinale. Ce qui peut entraîner une constipation grave, une occlusion intestinale et même la mort.
8. Clarithromycine, 760 000 morts
La clarithromycine, également connue sous le nom de Biaxin, est un antibiotique utilisé pour traiter certaines infections bactériennes telles que la pneumonie et la bronchite. La FDA recommande actuellement la prudence avant de prescrire la clarithromycine en raison du risque accru de complications cardiaques mortelles pouvant survenir des années plus tard.
En fait, les consommateurs courent un risque accru de 27 % de décès cardiovasculaire s’ils ont pris de la clarithromycine à un moment donné de leur vie. On ne sait pas pourquoi ce médicament provoque de tels effets, mais le risque de les ressentir est amplifié lorsque le médicament est associé à des inhibiteurs calciques, tels que le Lipitor.
7. Bromocriptine, 800 000 décès
La bromocriptine, également connue sous le nom de Parlodel, est utilisée pour traiter les symptômes de la maladie de Parkinson et de l’hyperprolactinémie (taux élevés d’une substance naturelle appelée prolactine dans le corps). Il traite également l’absence de menstruations, l’écoulement laiteux des mamelons, l’infertilité et l’hypogonadisme.
La bromocriptine apparait dans cette revue en raison de ses graves effets secondaires sur la santé du consommateur. On remarque une hypotension systématique chez environ 33 % des personnes prenant le médicament. De plus, ce dernier a été associé à la somnolence et à des épisodes d’endormissement soudain. Ce qui occasionne plusieurs accidents de véhicules.
6. Anticoagulants, 1,35 million de décès
Les anticoagulants sont utilisés pour prévenir les caillots sanguins chez les patients considérés comme présentant un risque de coagulation. Les anticoagulants se classent au sixième rang de ce classement à cause des problèmes de santé graves pouvant résulter de leur utilisation. Entre autres, on note, les lésions vasculaires cérébrales, les crises cardiaques, la thrombose veineuse profonde (TVP) et l’embolie pulmonaire.
Lorsqu’ils sont combinés avec de l’aspirine ou d’autres anticoagulants, les anticoagulants peuvent également provoquer des hémorragies internes et/ou externes mortelles.
5. Antidépresseurs, 1,4 million de décès
Les antidépresseurs courants incluent le Cymbalta, le Wellbutrin, et le Prozac. Les antidépresseurs sont couramment utilisés pour traiter la dépression majeure et les troubles de l’humeur. Mais ils sont également parfois prescrits pour traiter les troubles d’hyperactivité avec déficit de l’attention, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et les troubles anxieux.
Ces médicaments apparaissent dans ce classement en raison des effets néfastes que leur utilisation induit sur la santé du consommateur sur le long terme. Les personnes qui prennent des antidépresseurs courent 33 % plus de risque de mortalité prématurée que celles qui n’en consomment pas. De plus, les utilisateurs d’antidépresseurs sont 14 % plus susceptibles d’avoir un événement cardiovasculaire indésirable, tel qu’un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque.
4. Benzodiazépines, 1,4 million de décès
Les benzodiazépines sont des médicaments contre l’anxiété qui incluent le Xanax, le Valium et le Klonopin. Les benzodiazépines figurent en bonne place sur cette liste en raison du taux de prescription élevé et du risque accru de dépression respiratoire mortelle qui survient après sa prise.
Le risque de subir des effets secondaires négatifs est considérablement élevé lorsqu’il est associé à d’autres substances nocives, en particulier les barbituriques, les opioïdes et l’alcool.
3. Fentanyl, 1,6 million de décès
Le fentanyl est un opioïde extrêmement puissant qui était autrefois utilisé comme médicament d’ordonnance dans les hôpitaux pour traiter la douleur modérée. Cependant, ce médicament a maintenant pris de nombreuses formes et est souvent fabriqué de manière synthétique et fortement abusée.
50 à 100 fois plus fort que la morphine et 50 fois plus fort que l’héroïne, le fentanyl est extrêmement dangereux et peut entraîner la mort dès la première utilisation. En fait, 1,6 million de décès ont été signalés à la suite de l’utilisation du fentanyl l’an dernier. Ce qui représente près de 14 % de tous les décès liés à la drogue.
2. Alcool, 2,8 millions de morts
Au même rang que la nicotine, l’alcool est également l’une des substances nocives les plus consommées sur la planète. Parce que la culture a tendance à accepter, voire à promouvoir la consommation d’alcool. Pourtant, c’est l’une des drogues les plus difficiles à arrêter. Car plusieurs consommateurs ne sentent pas qu’ils ont un problème avec la consommation d’alcool jusqu’à ce qu’il soit trop tard. En conséquence, il est responsable de 2,8 millions de décès dans le monde par an.
L’alcool comprend tous les types de bière, de vin et de liqueur de malt. En plus de causer des problèmes de santé tels que le cancer, les lésions hépatiques, l’hypertension, les maladies cardiaques et les lésions fœtales, l’abus d’alcool augmente le risque de blessures, de suicide, de violence et d’accidents de la route.
D’autres effets secondaires de la consommation d’alcool comprennent, des troubles de l’élocution, ou même des symptômes plus graves, comme une maladie du foie et le coma, surtout en cas d’abus sur le long terme.
1. Nicotine (tabac), 2,9 millions
L’une des drogues dont l’abus est le plus répandu, et aussi la plus meurtrière, est la nicotine. En fait, la nicotine à elle seule est responsable de plus de 2,9 millions de décès par an dans le monde. Cependant, malgré les étiquettes d’avertissement imprimées sur chaque boîte de tabac, la plupart des gens ont du mal à rompre le cycle de l’utilisation de la nicotine. C’est parce qu’elle est également l’une des drogues les plus addictives disponibles et parce qu’elle a des effets secondaires généralement sur le long terme.
Le tabagisme est la principale cause de décès par cancer du poumon, causant environ 90 % de tous les décès liés aux poumons chaque année. De plus, fumer du tabac augmente le risque de décès par accident vasculaire cérébral, maladie coronarienne ou maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). Cela est particulièrement vrai si l’on combine le tabagisme avec d’autres substances toxiques comme l’alcool.
Comment obtenir de l’aide si vous êtes accro aux drogues
Tenter de se désintoxiquer de toute drogue, qu’elle figure ou non sur cette liste peut exposer l’individu à de grands risques. Conséquemment, il n’est jamais conseillé d’essayer d’arrêter un médicament par soi-même. Pour cette raison, il est vital pour la sécurité de l’individu aux prises avec une dépendance, de chercher l’aide auprès d’un professionnel de la santé qualifié.
Il peut aussi se rendre dans un centre de santé spécialisé en désintoxication. Les cures de désintoxication des patients hospitalisés sont particulièrement utiles lorsque l’on essaie d’obtenir un rétablissement à long terme. Car le traitement élimine toutes les distractions et tentations qui maintiennent l’envie d’en consommer davantage.
Si vous êtes aux prises avec une dépendance, le moment est venu de reprendre le contrôle de votre vie et de votre sobriété. Contactez un médecin spécialisé dès aujourd’hui et libérez-vous une fois pour toutes des chaînes de la dépendance afin de pouvoir commencer immédiatement à marcher sur la voie d’un avenir meilleur.