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Top 10 des faits incroyables sur la démocratie

La démocratie qui signifie littéralement le gouvernement par le peuple est un terme provenant du grec dēmokratia qui a été formulé à partir des termes dēmos pour le peuple et kratos qui veut dire règle. Le terme a vu le jour au milieu du Ve siècle avant notre ère pour qualifier les systèmes politiques en activité à l’époque dans certaines cités-États grecques, particulièrement à Athènes. La démocratie est considérée comme une meilleure forme de gouvernance par la majorité de ses défenseurs. Voici une liste top 10 des faits incroyables sur la démocratie.

1- Les origines préhistoriques de la démocratie

Bien que la démocratie soit considérée comme une philosophie créée en Grèce vers le Ve siècle av. J.-C., les preuves historiques suggèrent que l’institution démocratique au sens large existait avant même cette date et cela dans de nombreuses régions du monde.

Il paraît bien plausible de considérer que la démocratie sous une forme donnée ou une telle autre apparaît naturellement dans tout groupe d’individus bien hiérarchisé comme une tribu. Surtout si la tribu est amplement indépendante des ingérences externes permettant donc aux membres de gérer leurs propres projets.

Puis si un nombre remarquable de membres comme les anciens de la tribu se considèrent comme étant capables pour prendre part à la prise des décisions sur les questions qui touchent le bien-être commun. L’hypothèse qui vient d’être ainsi développée démontre à l’aide des études menées sur des sociétés tribales non alphabétisées que la démocratie avait existé au sein de plusieurs groupes tribaux durant des milliers d’années.

À cette époque, les êtres humains dépendaient de la cueillette et de la chasse, l’agriculture était encore totalement primitive. Un peu plus loin, pour ces hommes en ce temps la démocratie dans son exercice semblait être le système politique le plus naturel.

Dès la fin de la grande période de cueillette et de chasse, les hommes avaient commencé par se sédentariser notamment pour pratiquer des activités comme une agriculture digne du nom, l’artisanat et le commerce. Ce qui faisait que les conditions qui facilitent la contribution de la population au gouvernement populaire devenaient de plus en plus rares.

Les situations s’empirèrent dès que les inégalités sur le plan de la richesse et de la puissance militaire entre les communautés évoluèrent significativement. En effet, l’augmentation prononcée de l’effectif et de l’échelle d’une société typique a nourri la montée en puissance des institutions autoritaires.

Par ailleurs, les gouvernements démocratiques au sein des populations sédentaires ont fini par disparaitre. Elles avaient laissé la place durant des milliers d’années aux gouvernements axés sur le despotisme, la monarchie, l’aristocratie ou l’oligarchie.

Chacune de ces formes de gouvernance était considérée en ce temps comme le modèle le plus naturel et était détenue par les membres dominants des sociétés. La bonne nouvelle, il a fallu attendre 500 ans avant notre ère, pour que les conditions propices à la démocratie refassent surface à plusieurs endroits du globe.

Ainsi quelques petits groupes en se concentrant ont pu créer des gouvernements plus grands et plus populaires. Alors, la démocratie primitive si on peut la désigner ainsi a été réinventée sous des modèles plus développés. Cette réinvention plus avancée s’est produite au niveau de deux régions de la Méditerranée à savoir la Grèce et la Rome.

2- La démocratie : le cas de la Grèce classique avec ses fondements

Durant la période classique délimitée approximativement comme étant le Ve et le IVe siècle avant notre ère, la Grèce n’était pas en réalité un pays au sens moderne comme on le voit aujourd’hui. Mais, un ensemble de plusieurs cités-États indépendantes dont chacun avait sa gouvernance.

C’est sous l’égide de Clisthène en 507 av. J.-C. que les citoyens de la ville d’Athènes ont commencé à mettre en place un système de gouvernement populaire qui allait couvrir environ deux siècles. Pour les Grecs, l’association politique la plus convenable à l’institution démocratique est le « polis » ou cité-État.

La démocratie athénienne a servi de maquette pour de nombreuses démocraties ultérieures même auprès des sociétés qui n’ont pas connu ou ont peu connu le système athénien. L’une des dimensions de la démocratie était de savoir clairement qui devrait constituer le dēmos.

Ainsi, le format athénien de l’époque est même celui utilisé dans plusieurs pays récemment démocratique aux XIXe et XXe siècles. À Athènes, la citoyenneté était héréditaire et s’étendait à tout individu issu de parents eux-mêmes d’origine athénienne.

Par la suite, l’adhésion au dēmos était possible aux citoyens de sexe masculin et âgé de 18 ans ou plus. Ceci jusqu’en 403 après que l’âge requis soit augmenté à 20 ans. Compte tenu de la rareté des données, les estimations faites concernant l’effectif du dēmos athénien sont considérées avec méfiance.

Certaines sources ont prétendu qu’au milieu du IVe siècle, il pourrait y avoir à peu près 100 000 citoyens, 10 000 étrangers résidants ou métèques et plus de 150 000 esclaves. Au sein des citoyens, près de 30 000 étaient des hommes âgés de plus de 18 ans. En se fiant à ces chiffres, on peut affirmer que le dēmos athénien représentait 10 à 15 % de l’effectif total de la population.

À Athènes, le cœur et le centre du gouvernement démocratique étaient l’ecclésia ce qui signifie l’assemblée. Il est dit qu’elle se réunissait quasiment chaque semaine soit 40 fois par an sur la Pnyx une colline située à l’ouest de l’Acropole. Toutes les décisions étaient prises à la suite d’un suffrage et le vote ne se faisait pas par les urnes, mais plutôt à main levée.

Puis la proposition majoritaire l’emportait sur la minorité. L’assemblée était très puissante, mais aussi limitée puisque les sujets qu’elle inscrivait à l’ordre du jour étaient proposés par le Conseil des cinq-cents dont les membres sont choisis par tirage au sort. C’était en quelques sortes la préfiguration de l’élection des représentants dans les institutions démocratiques actuelles.

Un autre fait incroyable sur la démocratie à retenir aussi est qu’à Athènes, il y avait l’institution politique appelée le dikastèrion ou dicastère qui est en quelque sorte l’équivalence des tribunaux d’aujourd’hui. Ces tribunaux populaires sont décrits comme étant l’organe le plus important de l’État juste à côté de l’assemblée.      

3- La démocratie : le cas historique de la République de Rome à l’épreuve des contraintes

Presque au moment où la gouvernance démocratique a été instaurée en Grèce, elle est aussi apparue au niveau de la péninsule italienne plus précisément dans la ville de Rome. Contrairement aux Grecs, les Romains ont nommé leur système une rēspūblica qui veut dire en français une république.

Le nom provient bien évidemment du latin rēsqui signifie une chose ou une affaire et de pūblicus ou pūblica qui veulent dire le public. De cette clarification, on retient qu’une république était l’affaire qui revenait au peuple romain.

À l’instar d’Athènes, Rome aussi était une cité-État bien qu’elle se soit très tôt étendue par le biais des conquêtes et des annexions à l’extérieur de ses limites géographiques de départ. Dans son expansion, elle a fini par emporter tout le monde méditerranéen et une partie significative de l’Europe occidentale.

Cependant, le gouvernement est demeuré fidèle à ses principes de base, ceux d’une cité-État d’effectif modéré. En réalité, durant toute la période républicaine (c’est-à-dire jusqu’au terme du premier siècle av. J.-C.), les assemblées romaines se déroulaient dans le très petit forum au cœur de la ville.

À Rome, la citoyenneté était donnée par la naissance, mais aussi par la naturalisation et aussi par la manumission des esclaves. Ces modalités ont apparu à cause des conquêtes qui ont fait que la république va retrouver au-delà de ses frontières des peuples d’origines étrangères.

Et par conséquent, la république redéfinissait la thématique de citoyenneté selon les cas rencontrés au niveau des territoires conquis. Néanmoins, à cause du fait que les assemblées se tenaient à Rome, les citoyens provenant des territoires lointains ne pouvaient pas siéger.

Donc, ils étaient totalement exclus de ce qui représentait le dēmos. En dépit de toutes ces ingéniosités et créativités, les Romains n’ont pas pu résoudre ce problème et cela s’aggravait au fur et à mesure que leur territoire s’étendait.

Il a fallu attendre deux millénaires plus tard pour qu’une lumière leur parvienne à ce propos. Il s’agissait d’élire des représentants à une assemblée législative romaine. Voulant par conséquent s’adapter aux réalités de leur société, les Romains ont mis en place une architecture politique très complexe et si particulière que les démocraties actuelles n’ont pas voulu copier.

En effet, Rome avait quatre différentes assemblées dont chacune était appelée comitia ou concilium et un sénat remarquablement puissant. Précisément, il faut retenir qu’il y avait le comitia curiata qui était constitué de 30 curiae ou de groupes locaux provenant de trois anciennes tribus.

Ensuite, le comitia centuriata qui renfermait 193 centuries ou unités militaires puis la comitia plebis qui était issue des rangs de la plèbe. Enfin, le comitia tributa qui comme l’assemblée athénienne était dédié à tous les citoyens.

L’autre particularité à souligner ici est que dans toutes ces assemblées, les votes n’étaient pas individuels, mais se faisaient par unités de centuries ou tribus. Cela dit à l’issue d’un vote, lorsqu’une majorité parvenait à être vainqueur, il ne s’agissait pas des citoyens, mais d’une majorité d’unités ou de tribus.

Bien qu’elles soient représentatives des citoyens romains, les assemblées n’étaient pas souveraines. Durant toute la période républicaine, le sénat qui était une institution héritée de la période de monarchie continuait de jouir de son plein pouvoir.

Il faut préciser que sous la monarchie, les sénateurs étaient exclusivement des privilégiés tandis que sous la république, ils étaient désignés indirectement par le comitia centuriata et provenaient des familles de la plèbe.

4- Les institutions démocratiques et les ajustements au fil du temps

Après l’époque, des Grecs, la théorie et l’application de la démocratie ont connu de grands changements dont la majorité concernait fondamentalement trois questions. Premièrement, quelle est l’unité ou l’association adaptée pouvant abriter le gouvernement démocratique c’est-à-dire s’il doit s’agir d’une ville ou d’un village, d’un pays ou d’une d’association ?

La deuxième question concerne les membres de l’unité qui devraient disposer du droit de citoyenneté. La troisième préoccupation cible les institutions politiques nécessaires dans le cadre de l’exercice de la démocratie. Ou comment les citoyens doivent-ils gouverner ?

En effet, ce sont les réponses à ces questions qui ont nourri au fil du temps les chantiers démocratiques à travers le monde entier. C’est au XVIIIe siècle, période à partir de laquelle l’unité typique est devenue l’État-nation ou le pays que la démocratie directe a laissé place à la démocratie représentative.

Ce profond changement selon un citoyen d’Athènes antique fait que les gouvernements d’unités gigantesques comme la France ou les États-Unis auraient pu ne pas paraître démocratiques à l’époque. Cette transformation vient aussi relancer le débat sur le fait que la démocratie représentative déploierait de nouvelles institutions politiques totalement différentes de celles qui existaient dans les démocraties primitives.

De même, les caractéristiques désignant les participants à l’animation démocratique ont été revues. Si bien que contrairement aux exclusions faites dans la démocratie romaine, au début du XXe siècle presque tous les adultes sont des citoyens.

Un autre fait incroyable sur la démocratie à savoir est qu’en dépit de toutes ces transformations radicales, il est possible de reconnaître que plusieurs systèmes politiques antiques exerçaient aussi une certaine forme de gouvernement par le peuple même si elle n’était totalement démocratique selon les exigences contemporaines.

5- La propagation des principes démocratiques au XXe siècle

Durant le XXe siècle, le nombre de pays exerçant la démocratie représentative comme principe de gouvernance a remarquablement augmenté. Au début du XXIe siècle, selon des analystes indépendants plus d’un tiers des pays souverains du monde entier avaient des institutions démocratiques.

Ces institutions étaient même comparables à celles des pays anglophones et des démocraties antérieures d’Europe continentale. Les analystes ont aussi démontré que dans une autre quantité (environ un sixième) de pays du monde entier à l’époque, les mêmes institutions existaient quoique défectueuses, contribuaient cependant à l’animation de la scène politique de manière démocratique.

Au total, ces pays presque démocratiques et ces pays totalement démocratiques englobaient environ la moitié de la population du monde entier.

6- La démocratie représentative en Amérique du Nord et en Europe au XIXe siècle

Jusqu’au XVIIe siècle, les leaders politiques et les théoriciens de la démocratie ne savaient pas qu’il était possible qu’un corps législatif puisse être constitué de l’ensemble des citoyens comme ce fut le cas en Grèce.

Ils ne savaient pas aussi non plus que le corps législatif pouvait être constitué de représentants désignés par une petite oligarchie ou une aristocratie héréditaire comme ce fut le cas chez les Romains.

Pendant et après les guerres civiles anglaises entre 1642 et 1651, une profonde transformation s’est installée dans l’orthodoxie dominante au moment où les Niveleurs et d’autres défenseurs radicaux du puritanisme ont exigé une grande représentation dans le corps législatif.

De plus, ils avaient exigé aussi un suffrage universel pour tous les hommes et des manœuvres étendues pour la chambre basse du corps législatif. Il faut ajouter que comme c’est toujours le cas de plusieurs innovations politiques, la démocratie représentative ne résultait pas de courants ou de pensées philosophiques, mais de recherche de solutions tangibles à une préoccupation majeure.

Cependant, il a fallu attendre au moins un siècle afin que la notion de représentation soit totalement intégrée à la théorie démocratique ainsi qu’à la pratique démocratique.

7- L’exercice de la démocratie, le cas de l’Angleterre

Le parlement anglais est considéré comme l’une des plus grandes assemblées créées en Europe durant le Moyen-âge et qui ont ardemment influencé l’expansion du gouvernement représentatif. Il a été mis en place sur la base de résoudre des problèmes sociaux et d’exercer des fonctions judiciaires pour toutes les populations.

Ce qui a fait qu’au fil du temps, il a commencé par statuer sur les grandes questions étatiques, dont la collecte des impôts, afin de mettre en œuvre les décisions politiques. Au terme du XVe siècle, le système anglais possédait de principales facettes d’un gouvernement parlementaire moderne.

Notamment, le fait que la promulgation des lois nécessitait au préalable l’adoption des projets de loi par les deux chambres du parlement et par la suite la signature officielle du monarque. La monarchie a été restaurée en 1660 après avoir été renversée par la guerre civile et remplacée par une république (le Commonwealth) en 1649.

Néanmoins, cette restauration vers 1800, les sorts des grands pouvoirs comme ceux relatifs à la désignation et à la durée du mandat du Premier ministre ont été débattus au parlement. Ces changements ont été suscités par des factions au parlement appelées whigs et torys qui d’ailleurs sont devenues des partis politiques.

Le monarque avait besoin de leur soutien au parlement afin de faire passer des lois. En contrepartie, il avait l’obligation de désigner comme Premier ministre le chef du parti majoritaire et en plus devait accepter les propositions faites par ce dernier pour composer le cabinet.

Cette situation malgré les controverses est devenue un principe en 1830 et statuait clairement que la désignation du Premier ministre et par ricochet le cabinet relevaient des compétences de la Chambre des communes. Par ailleurs, ce fut progressivement que le parlement a voté des lois pour garantir à tous les citoyens le droit de vote.

8- L’exercice de la démocratie, le cas inédit des États-Unis

Aux États-Unis, c’est grâce aux conditions coloniales que le système représentatif a connu un développement plus rapide que celui de l’Angleterre. Parmi ces conditions, il y avait la distance importante par rapport à Londres, la propagation du suffrage pour tous, l’expansion des propriétés surtout les terres, l’enracinement des croyances dans les libertés fondamentales et la souveraineté populaire.

En 1765 par le Stamp Act, l’Angleterre a instauré la collecte d’impôts directs aux différentes colonies américaines. Des protestations publiques, et même violentes s’étaient opposées à la nouvelle directive. Cette opposition a abouti à l’invention d’une identité américaine distincte ce qui a conduit en 1775 à la guerre contre l’Angleterre.

En 1776, la déclaration d’indépendance s’en est suivie avec à la clé la création d’une confédération d’États dont l’union s’est renforcée avec la constitution de 1789. Compte tenu de la taille énorme du nouveau pays, les délégués ont très vite su qu’il fallait élire des représentants.

Il était aussi logique que le pays déploie la représentativité à des niveaux inférieurs notamment les territoires, les États et les municipalités avec des pouvoirs repartis selon le cas.

9- Les développements régionaux de la démocratie, les cas de l’Europe continentale

Vers l’an 800 de notre ère, les populations des régions septentrionales de l’Europe continentale qu’elles soient libres ou nobles avaient commencé par siéger directement dans les assemblées locales. À ces assemblées locales, des assemblées régionales et nationales s’étaient ajoutées au fil des années.

Elles étaient constituées de représentants parmi lesquels il y avait des citoyens élus. Dès le XIIIe siècle, au niveau des vallées montagneuses des Alpes, ces assemblées ont connu des transformations pour devenir des cantons indépendants qui ont abouti à la création de la Confédération suisse.

En 900, les Vikings organisaient des assemblées locales dans de nombreuses régions en Scandinavie. Ces assemblées ont été élargies en Norvège, en Suède et au Danemark, ceci dans l’objectif d’être très inclusives et de pouvoir débattre des sujets critiques et d’ordre commun.

En 930, les descendants des Vikings ont pu mettre en œuvre en Islande le premier exemple de cequ’on peut appeler une assemblée nationale ou une législature actuellement. Cette assemblée était connue sous l’appellation d’Althing.

Cependant, il s’agissait d’une assemblée constituée d’une seule et unique chambre. Des siècles passèrent et progressivement des gouvernements représentatifs virent le jour en Suède, au Danemark, au Suisse, aux Pays-Bas et dans les nouveaux États-nations de la Norvège.

10- La théorie et la pratique de la démocratie, focus sur le dilemme

Un autre fait incroyable sur la démocratie à retenir concerne ce dilemme qui revient chaque fois au centre des débats tant théoriques que pratiques. Les anciens pionniers des institutions démocratiques à savoir les Grecs et les Romains ont profondément influencé les courants politiques actuels.

Cependant, les institutions politiques qu’ils avaient déployées n’ont pas été copiées à la lettre par les fondateurs démocratiques contemporains. Le cas de la démocratie romaine avait largement démontré que les structures n’étaient tout simplement pas adaptées à des unités politiques beaucoup plus élargies que la cité-État.

La grande différence d’effectif existant entre une cité-État et un État-nation met sur la table un dilemme essentiel. En réduisant l’effectif d’une cité-État, les citoyens peuvent normalement, mais pas forcément en pratique – influencer directement la démarche de leur gouvernement, notamment la participation à une assemblée.

Cependant, la réduction de la taille engendre en retour des problèmes importants. Ces problèmes concernent la défense contre d’autres territoires plus puissants, la hiérarchisation du commerce et des finances qui seront hors de portée du gouvernement parce que ce dernier ne serait pas en mesure de les gérer comme cela se devait.

Au contraire, en élargissant la taille de la cité-État notamment sa population et ses limites géographiques, les citoyens ont la possibilité de renforcer la capacité du gouvernement à gérer les grandes préoccupations – cependant uniquement au prix d’une limitation de leurs droits à agir directement sur le gouvernement grâce aux assemblées ou par le biais d’autres moyens. Par ailleurs, afin de contourner ce dilemme plusieurs cités-États avaient tissé des alliances ou des confédérations avec d’autres cités-États. En outre, le problème ne sera totalement évacué qu’avec l’arrivée du gouvernement représentatif pour la première fois au XVIIIe siècle en Europe du Nord.

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