senologie

Qu’est-ce que la sénologie ?

Le sein fait partie intégrante de l’anatomie sexuelle féminine et masculine. En dehors des avantages fonctionnels qu’il présente chez la femme (comme l’allaitement), il joue aussi un rôle érotique et intervient également comme un élément identitaire ou typiquement morphologique. Puis à l’instar des organes comme le cœur, les reins et bien d’autres encore, le sein est étudié par une discipline scientifique qui lui est entièrement consacrée, à savoir la sénologie. Vous voulez connaître davantage cette science, continuez la lecture de cet article.

La sénologie, ce qu’il faut savoir en général

La sénologie est encore désignée selon certaines sources étymologiques comme étant la science du sein féminin. Le terme trouve son origine dans le mot latin « sinus ». Ce mot fait allusion à la notion des courbes telles que les graphiques mathématiques le montrent si bien en parlant des courbes sinus et cosinus. En effet, il est dit que ces courbes font rappeler la forme d’un sein.

Au départ, il faut noter que la sénologie était incluse dans un domaine plus vaste, celui de la gynécologie. Mais avec le temps, elle est devenue entièrement une discipline qui cible le diagnostic et la prise en charge des affections bénignes ou malignes qui touchent le sein.

L’affection mammaire la plus répandue surtout chez la femme enceinte

Les données s’accordent sur le fait que parmi les affections mammaires observées chez la femme enceinte, le cancer du sein serait la deuxième affection maligne la plus fréquente. D’après les travaux de recherche conduits par Keyser EA et ses collaborateurs à la division de médecine fœto-maternelle du département d’obstétrique et de gynécologie de Wilford Hall Medical Center à San Antonio, il faut noter que cette affection apparait environ au cours d’une grossesse sur 3000.

À sa survenue, il est souvent diagnostiqué tardivement à cause de l’engorgement des tissus mammaires suite à la grossesse. C’est ce retard qui justifie d’ailleurs le fait que la survie et même la guérison des femmes enceintes touchées sont moins satisfaisantes que celles des femmes qui ne sont pas enceintes. En matière de traitement primaire, lorsque l’affection est au stade précoce, la chirurgie est sollicitée. Par contre, les radiations sont généralement à éviter dans cette période.

Les effets des hormones sécrétées durant la grossesse et l’allaitement sur les seins

Afin de préparer l’organisme à la lactation, plusieurs hormones sont sollicitées pendant la grossesse. Il s’agit des œstrogènes, de la progestérone et de la prolactine. Par le biais de leur action, il y a une augmentation du nombre puis de la longueur des lobules et des canaux mammaires. Par la suite, le contenu liquidien du sein s’accentue et est suivi d’une involution du stroma fibrograisseux. Après l’accouchement, la prolactine induit la production du lait maternel de même que la croissance des lobules mammaires. Pour maintenir la production laiteuse et le mécanisme nerveux à la base de la sécrétion du lait, une autre hormone entre en jeu, il s’agit de l’ocytocine.

Les affections mammaires bénignes à la suite des transformations physiologiques au cours de la grossesse et de l’allaitement

Les nombreuses transformations physiologiques apparues durant la période de la grossesse et l’allaitement font augmenter tout le volume du sein, ce qui est suivi d’une modularité forte et d’une fermeté prononcée à la palpation. Cela fait que le diagnostic des lésions est souvent compliqué. Selon les travaux menés par Lee SE et ses collaborateurs au département de radiologie de la faculté de médecine de l’université de Yeungnam en Corée du Sud, chez environ 20 % des femmes enceintes et à peu près 15 % des femmes allaitantes, il est observé des écoulements sanglants au niveau d’un seul ou des deux mamelons lors de la grossesse ou dès le commencement de l’allaitement. Ce phénomène a pour cause bien évidemment la prolifération des cellules épithéliales et la riche vascularisation du sein qui sont induites par les transformations physiologiques : on parle d’une affection mammaire bénigne.

Le symptôme lié à une pathologie mammaire existante en sénologie et le risque de diagnostic tardif du cancer du sein

En dehors des affections mammaires bénignes, il faut préciser que la survenue d’un écoulement sanglant et persistant au niveau d’un seul mamelon peut ainsi être un symptôme associé à une pathologie mammaire existante. Dans ce cas, une évaluation par imagerie est conseillée pour explorer conséquemment de quoi il s’agit et vite intervenir.

Il faut souligner aussi que bon nombre des lésions mammaires survenues au cours de la grossesse et de la lactation sont généralement bénignes. Néanmoins, il faut avoir à l’idée la probabilité selon laquelle il pourrait avoir un cancer du sein associé à une grossesse afin de contourner le risque de diagnostic tardif.

La galactocèle au cœur des affections mammaires bénignes

Lorsqu’on évoque le cas des lésions ou des masses mammaires bénignes chez la femme allaitante ou la femme enceinte, la galactocèle est au cœur des discussions. En effet, elle est connue comme étant la plus courante des masses mammaires bénignes qui surviennent chez les femmes qui allaitent ou qui ont mis fin à l’allaitement dans un passé bien récent. La galactocèle est définie comme étant un kyste de rétention qui se retrouve rempli de lait à la suite de la fermeture du canal lactifère. Sur le plan clinique, on observe des masses qui sont palpables, mais non douloureuses.

Excepté la palpation, lorsqu’on procède à la mammographie, on remarque de différentes images selon la proportion de graisse et de protéines contenues dans le lait maternel de la femme. Ensuite à l’échographie, la galactocèle apparait comme un kyste simple ou même compliqué. On peut observer une masse de formes ovales ayant une marge qui est circonscrite et dont l’échogénicité est très variable. Il faut ajouter que la complication la plus répandue de la galactocèle est l’infection. Ce diagnostic est posé lorsqu’après une aspiration à l’aide de l’aiguille, on recueille un mélange composé de matériel laiteux et purulent. Justement, une galactocèle infectée ressemble à un abcès à l’échographie. 

Les précautions et les traitements face à une affection mammaire en sénologie, le cas du cancer du sein

Au cas où une affection mammaire maligne le plus souvent un cancer du sein parviendrait à un stade déjà avancé avant que le diagnostic ne soit posé, le traitement sollicité serait la chimiothérapie. Cependant, si la femme est enceinte, elle est appliquée après le premier trimestre de grossesse afin d’éviter au fœtus des malformations. Il faut mentionner qu’il n’y a pas de preuves tangibles mentionnant un avantage quelconque lié à l’interruption de grossesse. Néanmoins, au cas où les traitements sollicités seraient limités et pourraient perturber l’issue de la grossesse, l’interruption est envisageable.

Par ailleurs, la gestation chez les femmes ayant des antécédents de cancer du sein ne semble pas menacer leur santé. Puis, la bonne nouvelle aussi est que la santé du fœtus n’est pas compromise. En outre, dans un schéma où le risque de rechute est suspecté pour l’affection, les sources proposent aux femmes touchées d’attendre deux ou trois ans après le diagnostic avant de vouloir encore concevoir.

La sénologie chez les femmes en cas de vieillesse

Le lien entre le vieillissement et la survenue des affections mammaires en général n’est pas encore très élucidé. Cependant, il faut noter que le nombre de femmes âgées souffrant de ces affections est en pleine augmentation au fil des années. L’une des raisons qui font que les données sur le sujet sont limitées constitue la faible participation des personnes âgées (65 ans et plus) aux essais cliniques. Bien que les conclusions ne soient pas nombreuses, les spécialistes de la sénologie avancent que l’âge constitue un facteur bien crucial dans le traitement des cas.

Par ailleurs, le protocole des soins aux femmes atteintes de pathologies mammaires présente même des variations en fonction de l’âge. De plus, l’effet des petites lésions mammaires sur le pronostic vital des femmes âgées n’est pas encore clarifié. En revanche, il semblerait que ces lésions non douloureuses ne sont pas fatales aux femmes âgées. Parce que les sources montrent que les probabilités de décès des femmes âgées liées à ces lésions sont faibles.

La sénologie devant un tableau de surpoids et/ou d’obésité

Le surpoids et/ou l’obésité sont associés à un risque élevé d’une affection mammaire maligne bien connue et d’ailleurs même l’une des plus fréquentes chez la femme. Il s’agit du cancer du sein. Cependant, le mécanisme moléculaire à la base de ce lien n’est pas encore scientifiquement élucidé, surement à cause du fait que l’obésité et cette affection sont très complexes.

Néanmoins, le lien serait dû à une inflammation chronique du tissu adipeux. Une inflammation chronique qui survient grâce au surpoids et/ou l’obésité. Alors, il est clair que la compréhension du processus cette inflammation chronique permettra de diminuer le risque de survenue et d’améliorer le traitement des cas diagnostiqués.

Quand est-ce qu’il faut consulter un sénologue ?

Beaucoup de femmes se demandent quand elles doivent aller consulter un sénologue. En effet, toutes modifications observées au niveau du sein nécessitent déjà un examen conduit par un spécialiste en gynécologie ou un médecin qui après, selon le cas peut orienter vers un sénologue. Alors, quelques signes évocateurs sont à observer de près pour solliciter une consultation chez le sénologue. Entre autres, vous avez les changements de la taille ou du volume ou bien même de la forme du sein. L’apparition d’une bosse ou d’un abcès près du sein, sur le sein ou dans le sein et même sous le bras est tout aussi évocatrice.  

On note également la survenue d’un plissement, d’un renflement ou d’un gonflement au niveau du sein sans oublier un écoulement mammaire surtout sanguinolent. Ensuite, le changement de position d’un mamelon ou des deux mamelons voire même lorsqu’ils s’invaginent. Enfin, toute rougeur, toute douleur ou toute éruption cutanée au niveau du sein nécessite une consultation. Cependant, il faut mentionner que tous ces signes ne signifient pas directement la survenue d’une pathologie mammaire, mais ils requièrent l’avis du spécialiste.

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